Nucléaire : des visites surprises révèlent un manque de sécurité dans deux centrales
Des parlementaires se sont rendus sans prévenir dans deux centrales nucléaires françaises pour y simuler des exercices d'urgence. Si ces exercices n'ont rien montré d'alarmant, ils ont donné lieu des "situations parfois burlesques". Des situations qui pourraient faire rire si la vie des hommes n'était pas en jeu.
Le président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), Claude Birraux, accompagné de responsables de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont effectué des visites surprises dans deux centrales nucléaires pour y simuler des exercices d'urgence. Les exploitants sont animés par "un haut de degré de responsabilité" a souligné d'entrée, M. Birraux avant de détailler les péripéties de sa visite nocturne dans la centrale de Paluel (en Seine-Maritime).
Les responsables de l'ASN qui l'accompagnaient mercredi soir y ont simulé "une perte totale des alimentations électriques" et du diesel de secours du réacteur numéro 1 qui nécessitait son branchement sur la tranche numéro 2 pour rétablir l'alimentation en énergie. Un cas de figure similaire celui qui a provoqué l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima le 11 mars dernier, rapporte TV5monde.
L'alerte fictive a été lancée 22h et les agents d'astreinte arrivent sur place pour préparer ce raccordement électrique. Une opération qualifiée "d'exotique" par EDF, a rapporté M. Birraux jeudi lors d'une conférence de presse. A partir de l , les problèmes commencent.
A 23h30, les agents annoncent qu'une clef nécessaire pour ouvrir un panneau d'alimentation électrique est actuellement "en commande" et n'est pas disponible sur le site ! A minuit, l'équipe arrive dans le local électrique de la tranche 1 "mais les indications du document de procédure ne correspondent pas au panneau électrique" où ils se trouvent.
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